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Pourquoi améliorer les plantes ?

L’amélioration des plantes est nécessaire pour satisfaire les besoins de l’humanité

En France, après la 2ème guerre mondiale, de 1950 à 1980, le problème pour les plantes de grande culture était assez clair : pour atteindre notre indépendance alimentaire, il fallait avoir une agriculture compétitive, ce qui demandait une augmentation de la production. Grâce à une véritable dialectique entre l’amélioration des plantes et l’amélioration des techniques culturales, l’augmentation des rendements a  été spectaculaire : les rendements du blé ont été multipliés par 4 et ceux du maïs par plus de 4, avec selon les espèces 40 à 80 % due à l’amélioration des plantes. L’objectif « augmenter la production » a été parfaitement atteint. Cependant cette augmentation de la production associée à l’utilisation des intrants a eu un coût environnemental. Aujourd’hui, il faut continuer à produire plus tout en respectant l’environnement. L’amélioration des plantes peut aider à résoudre ce défi par la mise au point de variétés productives demandant moins d’intrants et adaptées à différents types de stress.

Au niveau mondial, grâce à l’amélioration des plantes combinée à celle des techniques culturales, la production mondiale de calories disponibles pour l’alimentation humaine a bien augmenté plus vite que la population : la proportion de personnes sous-alimentées a diminué, mais il y a toujours entre 850 millions et un milliard de personnes en dessous du seuil minimum de calories. Avec les perspectives d’accroissement de la population mondiale jusqu’à 10 milliards d’habitants, il faut encore, selon un rapport de la FAO, augmenter la productivité moyenne à l’hectare de 70 % et cela en respectant mieux l’environnement que par le passé et en s’adaptant au changement climatique. L’amélioration des plantes seule ne sera pas suffisante mais elle est nécessaire.

Il faut toujours améliorer la productivité des plantes cultivées, mais il faut aussi améliorer leur régularité de production. Les maladies sont à l’origine d’une perte importante du potentiel de production. La résistance aux maladies a toujours été un critère de sélection important et des progrès importants ont été réalisés sur différentes espèces. Les variétés modernes de blé sont plus productives que les anciennes en l’absence de fongicides car elles sont plus résistantes aux maladies. Chez les fruits et les légumes de nombreux gènes de résistance ont été introduits par croisement. Ces variétés résistantes aux maladies entraînent des économies de fongicides et respectent donc mieux l’environnement et permettent d’avoir des produits plus sains, par exemple avec moins de mycotoxines.

L’amélioration des plantes doit aussi contribuer, et contribue déjà, à mettre au point des variétés valorisant mieux la fumure azotée : c’est-à-dire absorbant mieux l’azote apporté (ce qui limite les pertes de nitrates) et le métabolisant mieux. Les variétés modernes sont plus économes en eau et sont mieux adaptées au milieu physique, aux basses températures en particulier, ce qui a permis la culture du maïs, plante tropicale, au nord de la Loire. Globalement elles sont plus rustiques, c’est-à-dire mieux adaptées à des conditions défavorables. Aujourd’hui, avec le réchauffement climatique, il faut développer des variétés mieux adaptées aux températures élevées et tolérantes au stress hydrique.

Enfin, l’amélioration des plantes a porté et porte toujours sur les différents types de qualité des produits, qualité technologique, qualité nutritionnelle, qualité esthétique…. : variétés de colza sans acide érucique et donnant des tourteaux sans glucosinolates, variétés de blé avec une meilleure aptitude à la panification, variétés de plantes fourragères plus digestibles pour les animaux… Pour les fruits et les légumes des progrès importants peuvent encore être faits sur le plan de la qualité gustative et nutritionnelle.

 

Un peu d’histoire
Des variétés homogènes
Comment obtient-on une nouvelle variété ?
Les évolutions des outils du sélectionneur

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