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Des variétés homogènes

Le processus de sélection

Pourquoi des variétés homogènes ?

D’une façon générale, les progrès en amélioration des plantes se sont accompagnés de la restriction de la diversité génétique de ce qui est cultivé dans le champ par l’agriculteur. C’est une évolution qui a commencé avec la domestication : seules quelques espèces ont été domestiquées, puis il y a eu diminution du nombre de populations cultivées, et avec l’avènement de la sélection dirigée, les populations cultivées (variétés) sont devenues de plus en plus homogènes pour arriver à des variétés formées d’un seul génotype (clone, lignée ou hybride simple). Cette évolution a été observée tant chez les plantes autogames (où l’on cultive aujourd’hui essentiellement des variétés lignées, donc réduites à un génotype homozygote) que chez les plantes allogames (où l’on cultive aujourd’hui des variétés hybrides simples, donc réduites à un génotype plus ou moins hétérozygote, lorsque le contrôle de l’hybridation est possible à grande échelle). Chez les plantes où la multiplication végétative est possible, ce sont des variétés clones, aussi formées d’un seul génotype, qui sont commercialisées. Parallèlement, le nombre et la diversité génétique des variétés disponibles et cultivées ont augmenté avec les efforts de la sélection.

Cette évolution est à la fois la rançon et le moteur du progrès. En effet, une population (qui est un mélange de génotypes) ne peut pas être aussi performante que le meilleur de ses constituants. Hormis les cas assez rares de coopération entre génotypes, les meilleures performances dans un milieu donné ne peuvent être atteintes que par un seul génotype. Il n’y a pas de perte de stabilité de la production dans différents milieux car les variétés modernes cumulent dans leur génome de plus en plus de gènes d’adaptation à différents milieux. Ainsi, parallèlement à la restriction de la base génétique de chaque variété, les itinéraires techniques ont été de mieux en mieux maîtrisés et adaptés au peuplement végétal. Sans homogénéisation des variétés, il n’y aurait pas eu standardisation des itinéraires techniques. Par exemple, l’homogénéité dans le rythme de développement est nécessaire pour le pilotage de la fumure azotée, mais aussi pour tous les traitements et la récolte. La mécanisation des cultures n’aurait pas fait autant de progrès non plus, ce qui est un élément important pour la productivité du travail et le « confort » de l’agriculteur. L’exemple le plus net est celui de la betterave. Sans la mise au point de variétés monogermes, la culture de la betterave sucrière, qui demandait beaucoup de main d’œuvre, aurait complètement disparue. Enfin, sans homogénéité, la qualité des produits, pour le consommateur et l’industriel, ne pourrait pas être aussi bien définie.

Petite histoire de la sélection
Pourquoi améliorer les plantes ?
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