Accédez à votre espace membre

Mot de passe oublié ?

Vous souhaitez adhérer ?

Plus d’information, nous rejoindre

Obtenir une nouvelle variété

Comment obtient-on une nouvelle variété ?

 

Le but de l’amélioration des plantes moderne est de produire des variétés cumulant le maximum de caractères favorables pour l’agriculteur et pour l’utilisateur des productions végétales. Le principe de la création d’une variété est le même, quel que soit le type de variété à développer. A partir de ressources génétiques variées, il s’agit, par croisement suivi de sélection, de réunir dans un même génotype ou groupe de génotypes, le maximum de gènes favorables.

Pour illustrer le principe de création d’une nouvelle variété, prenons l’exemple de la mise au point d’une nouvelle lignée chez le blé. Il s’agit de réunir dans une même lignée le maximum de gènes (allèles) favorables. Le matériel de départ est en général un ensemble de croisements entre lignées : on croise entre elles des lignées complémentaires pour différents caractères favorables. Par exemple, des lignées productives mais d’assez mauvaise qualité technologique seront croisées avec des lignées moins productives mais de bonne qualité. Le but est d’obtenir, par  sélection et fixation génétique, de nouvelles lignées qui seront à la fois productives et de bonne qualité. Ce processus assez long est appelé sélection généalogique. Le problème est que lorsque le nombre de gènes en cause est élevé, ce qui est le cas pour des caractères comme le rendement, il est impossible de réunir en un seul cycle de sélection tous les gènes favorables. De plus, ces gènes favorables sont répartis dans de nombreux parents. Il faut donc recommencer plusieurs fois l’opération « croisement suivi de sélection généalogique»… et le nombre de gènes favorables pour les différents caractères à réunir dans un même génotype est si grand que cela peut demander un très grand nombre de cycles de sélection généalogique, d’où la continuité du progrès génétique.

Si pour un caractère donné, comme la résistance à certaines maladies, il n’y a qu’un ou deux gènes en cause, leur transfert dans une lignée qui a nombreuses qualités mais qui est sensible aux maladies, peut se faire par la méthode des rétro-croisements. Dans ce cas, avec un gène d’un parent donneur à transférer dans le génome d’un parent receveur, en partant du croisement donneur x receveur, la méthode consiste à cumuler cinq ou six cycles de re-croisement avec le parent receveur suivi de la sélection des plantes résistantes. Au cours des cycles de rétro-croisement, le génome obtenu ressemble de plus en plus au génome du parent receveur. On termine alors par deux générations d’autofécondation pour isoler une nouvelle lignée avec le génotype du receveur mais ayant incorporé dans son génome le gène apporté par le donneur.

 

Petite histoire de la sélection
Pourquoi améliorer les plantes ?
Des variétés homogènes
Les évolutions des outils du sélectionneur

Partager
Imprimer